par Maurice Y. Michaud (il/lui)
Malheureusement, le système majoritaire uninominal à un tour nous oblige souvent à voter pour notre deuxième choix parce que nous ne supportons pas l’idée qu’un parti quelconque gagne. Par contre, selon son comté, le passage à ce deuxième choix pourrait avoir l’effet inverse. Si l’on passait de son premier choix (Parti A) à son deuxième choix (Parti B), on risquerait de redistribuer la proportion des votes entre A et B et de permettre à son détesté Parti C de remporter la pluralité des votes. Dans 15 comtés lors des élections fédérales de 2011, ceuxes qui voulaient au moins refuser une majorité aux conservateurs (leur parti C) mais qui n’étaient pas encore tout à fait prêt·e·s à retourner aux libéraux (leur parti A) ont fini par donner aux conservateurs leur majorité tant convoitée. Oupelaille !
Le vote stratégique dépend entièrement du comté dans lequel on va voter.
Par exemple, en 2015, il était clair que l’électorat d’Halifax ne voulait pas que les conservateurs continuent de former le gouvernement. C’était son parti C. Mais Halifax n’a jamais été un comté de référence — un indicateur du parti qui formerait le gouvernement. En fait, dans les 100 dernières années à ce point, c’était plutôt un comté à contre-courant. Et depuis 1988, ce n’était plus un comté conservateur ; c’en était un libéral de 1988 à 1997, et néo-démocrate depuis 1997. Donc, si l’objectif de l’électorat d’Halifax était de bloquer les conservateurs, il aurait pu rester fidèle au NPD s’il n’en avait pas eu assez d’eux, car les conservateurs avaient terminé loin troisièmes depuis 2000 et rien n’indiquait que la tendance s’était renversée. Mais si leur objectif était de se ranger du côté du gouvernement, aucun des sondages au début de la campagne ne laissait présager que les libéraux le formeraient. En fait, à certains moments de la campagne, le NPD semblait prêt à former le gouvernement, quoique minoritaire. Ainsi, à Halifax, la meilleure « stratégie » pour bloquer les conservateurs en 2015 aurait pu être de maintenir le cap. Mais les gens d’Halifax ont plutôt choisi le libéral.
En revanche, depuis la création du comté néo-brunswickois de Royal/Fundy Royal en 1917, son électorat a voté 31 fois conservateur lors des 33 scrutins qui ont eu lieu jusqu’en 2015. Les exceptions sont survenues en 1993, où les libéraux ont remporté 18,15% de voix de plus que les conservateurs, et en 2015, où ils en ont remporté 3,79% de plus. Dans les deux cas, les conservateurs au pouvoir étaient devenus très impopulaires. Les victoires les plus serrées des conservateurs contre les libéraux ont eu lieu en 1921, avec une avance de 0,85%, et en 1935, avec une avance de 0,93% — deux années qui avaient été des désastres pour les conservateurs à l’échelle nationale. Ainsi, si quelqu’un vit à Fundy Royal et n’est pas conservateur, il peut voter pour qui il veut, car il n’y a pratiquement aucune stratégie qui fera une différence dans ce comté. On peut en dire autant du comté de Mont-Royal, au Québec, qui est libéral depuis 1940, année où cet électorat a chassé son dernier député conservateur de son siège.
Dans son agrégateur de sondages, Philippe Fournier évalue chaque comté en fonction de la probabilité de victoire du parti en tête.
Pivot | < 70.0% |
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Enclin | 70.0% — 89.9% |
Probable | 90.0% — 99.8% |
Solide | >= 99.9% |
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Miramichi West/Ouest | 6 octobre 2025 Maj. uni. à 1 tour 1 siège Bloquer: PLNB Rev: 3 septembre 2025 @ 11:28 |
Pressenti
PCNB
Solide >= 99.9% |
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À la dissolution | Rep. | Pressenti 2e → | PLNB | ||
PCNB | Mike Dawson ![]() |
Non | |||
Basé sur l’agrégation des sondages...
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Candidatures | Rang | Part anticipée | |||
PLNB | Hannah Fulton Johnston ♀ | 2 | 35% | ||
PVNB | Genevieve MacRae ♀ | 3 | 4% | ||
LBT | Christopher Rosser ♂ | 5 | 1% | ||
PCNB | Kevin Russell ♂ | 1 | 59% | ||
IND | Richard H. Sutherland ♂ | 4 | 1% |