L’encyclopédie électorale du Canada

Maxime Bernier : un irritant pour les conservateurs

par Maurice Y. Michaud (il/lui)

Scénarios alternatifsSe faisant parfois appeler en plaisantant Mad Max, Maxime Bernier s’est qualifié de con­ser­va­teur fiscal, de con­ser­va­teur qui croit en la liberté, et de libertaire raisonnable. Il a été brièvement ministre des Affaires étrangères, mais cette nomination a pris fin en mai 2008, lorsqu’il a été constaté qu’il se sentait trop libre à laisser des briefings confidentiels au domicile de sa petite amie. De retour au cabinet en tant que ministre d’État de 2011 jusqu’à la défaite des con­ser­va­teurs en 2015, il s’est présenté à la direction du parti en 2017, se classant deuxième derrière Andrew Scheer.

Un an plus tard, alors que Bernier forme le Parti populaire du Canada et le positionne à la droite des conservateurs, certains analystes se sont demandé si on témoignait d’un nouveau schisme à la droite. Ses anciens collègues en ont fait de même dans une certaine mesure, mais pu­blique­ment ils disaient que ce n’était que de l’amertume suite à l’échec de sa candidature à la chefferie. Un an après, les élections générales ont eu lieu et le parti de Bernier a été beaucoup critiqué pour ce que plusieurs considéraient comme les personnages peu recommandables que sa cam­pagne attirait. Mais comme le seul sondage qui compte est celui tenu le jour des élections, comment le PPC a-t-il fait ?

Canada Canada
43 → 2019 :: 21 oct 2019 — 19 sep 2021 — Majoritaire Minoritaire  PLC 
Sommaire Gouvernement Opposition Votes perdus
Parti Votes Sièges Parti Votes Sièges Parti Votes
# % % # # % % # # %
Parlement: 43   Majoritaire Minoritaire
Majorité=170  Maj.Ab.: -13  Maj.G.: -24
Population [2019]: 37,422,946 (est.)
Éligible: 27,373,058  Particip.: 67.04%
Votes: 18,350,359  Perdus: 606,627
Sièges: 338   1 siège = 0.30%
↳ Sys.élec.:  SMU: 338  
↳ Sans opposition: 0 (0.00%)
Pluralité: Votes  PCC  Sièges  PLC 
Pluralité:  +210,765 (+1.16%)
Pluralité:  Sièges: -36 (-10.65%)
Position2: Votes  PLC  Sièges  PCC 
Candidatures: 2,146 (✓ 338)   m: 1,397 (✓ 240)   f: 748 (✓ 98)    x: 1 (✓ 0)
 PLC  338   PCC  337   BQ  78   NPD  338   PVC  337   IND  127   PPC  315   AUT  276  
 PLC 
6,018,728 33.12 46.45 157
 PCC 
 BQ 
 NPD 
 PVC 
 IND 
6,229,493
1,387,030
2,903,722
1,187,494
17,265
34.28
7.63
15.98
6.54
0.10
35.80
9.47
7.10
0.89
0.30
121
32
24
3
1
 IND 
 PPC 
 AUT 
 REJ 
 ABS 
68,873
294,092
64,183
179,479
9,022,699
0.37
1.62
0.35
0.98
——
Le système électoral a conduit le « mauvais gagnant » en tête du décompte des sièges.
 AUT  PHC  51   RHIN  39   LBT  24   CAC  25   PPAC  17   ML  51   PPIQ  13   COMM  29
 AUT  PPC  3   BP  4   QFC  7   PUC  4   ANC  4   ACC  2   PNC  3
 !!!  194 (57.40%)

Le PPC a fait misérablement. Il n’a recueilli que 1,62% des voix au pays et Bernier a perdu son propre siège — sans équivoque ! — même si c’était le meilleur résultat pour le parti. Aucun candidat n’a terminé troisième, 14 en quatrième, 217 en cinquième, et les 83 restants en sixième ou pire.

Cependant, les libéraux ont été réduits au statut de minorité, tandis que les conservateurs, bien qu’ils aient remporté le vote populaire, n’ont pas augmenté leur nombre de sièges à la hauteur de leurs espérances. Mais comme les conservateurs ont obtenu 1,16% de voix de plus que les libéraux, ce maigre 1,62% pour le PPC a-t-il été suffisant pour provoquer un partage des voix les empêchant de gagner plus de sièges ?

Pour trouver la réponse :

  1. Considérons  PPC  le parti causant le partage des voix et  PCC  celui qui en est affecté.
  2. Écartons les 188 comtés où la personne élue :
    • avait une nette majorité (50%+1) et représentait ni  PPC  ni  PCC , ou
    • représentait  PCC  et n’a donc pas été affecté par le partage des voix,
    ce qui nous laisse 150 comtés.
  3. Transférons les votes reçus par  PPC  à  PCC  si ce dernier n’avait pas déjà gagné le comté.
  4. Recalculons les résultats dans chacun de ces 150 comtés pour trouver ceux où le parti victorieux aurait été différent.

Ainsi on peut constater qu’il y aurait eu 7 différences.

Sièges gagnés à cause du partage des voix    PLC  6    NPD  1    Sièges gagnés par le parti gâcheur   PPC  0
Comté Alternative PLC PCC BQ NPD PVC IND PPC    
Élection → 157 121 32 24 3 1 0
Détails
BC
 PCC  PPC  +313 (35.22%)
Ron McKinnon +390 (34.69%)
 PLC   PCC  156 122              
BC
 PCC  PPC  +842 (37.61%)
Dick Cannings +796 (36.38%)
 NPD   PCC    123   23          
NB
 PCC  PPC  +809 (39.11%)
Pat Finnigan +370 (36.77%)
 PLC   PCC  155 124              
NS
 PCC  PPC  +155 (37.03%)
Lenore Zann +453 (36.68%)
 PLC   PCC  154 125              
ON
 PCC  PPC  +425 (40.56%)
Tim Louis +365 (39.74%)
 PLC   PCC  153 126              
ON
 PCC  PPC  +295 (44.07%)
Majid Jowhari +212 (43.48%)
 PLC   PCC  152 127              
YT
 PCC  PPC  +131 (34.09%)
Larry Bagnell +153 (33.47%)
 PLC   PCC  151 128              
Redistribution → 151 128 32 23 3 1 0

Des sept sièges que les conservateurs ont perdus par le partage des voix, six sont allés aux libéraux et un au NPD, et les pluralités étaient très minces dans tous les cas. Mais aussi ennuyeux que cela ait pu être pour eux, cela ne les aurait toujours pas rapprochés des libéraux de façon significative, et leur 1,16% de plus en votes ne serait toujours pas visible dans le décompte des sièges. C’est que, jusqu’en 2025, les conservateurs avaient un deuxième problème avec le système majo­ri­taire uninominal : à savoir, avec les pluralités écrasantes qu’ils obtenaient dans l’Ouest, une grande partie de leurs votes étaient gaspillés. À titre d’exemple : lors des fédérales de 1935, avec 22,39% des voix, le conservateur québécois Jules Wermenlinger a réussi tout aussi bien à gagner son siège de Verdun dans une course à 11 candidats d’une élection peu favorable aux conservateurs, que le con­ser­va­teur albertain Damien Kurek l’a fait en 2019 en remportant son siège de Battle River—Crowfoot dans une course à 5 candidats avec 85,49% des voix. Les con­ser­va­teurs auraient eu besoin que leurs votes soient mieux répartis à travers le pays pour que le SMU fonctionne mieux pour eux.

Mais revenons à la question du partage des voix entre eux et le PPC... Après avoir étudié les résultats de 2019, de nombreux conservateurs (et aussi certains analystes) pensaient que, bien que le PPC de Bernier ait causé des dommages au PCC, les mauvais résultats du PPC étaient pro­ba­ble­ment un signe que ce mouvement était déjà au début de sa fin. Il n’était même pas clair si le PPC existerait encore aux prochaines générales, qui pourraient arriver à tout moment dans un contexte minoritaire. Si l’histoire était en train de se répéter, cela ne ressemblait pas à 1988, lorsque le Parti ré­form­iste a fait piètre figure mais a ensuite bondi en 1993, provoquant un énorme partage des voix qui a entraîné la chute des progressistes-conservateurs fédéraux. Cela ressemblait plutôt à 1935 lorsque, après avoir infligé des dommages aux conservateurs en partageant les voix, le Parti de la Re­cons­truc­tion était revenu dans le giron conservateur en 1938. Du moins, cela était l’espoir des conservateurs.

Cependant, comme beaucoup d’entre nous se sont retrouvés à le dire dans divers contextes, alors COVID ! Des mois de confinement ont commencé en mars 2020. Alors que la majorité des gens étaient d’accord avec les mesures imposées par les différents niveaux de gouvernement, une petite minorité ne l’était pas du tout. La COVID a donné lieu à de nombreuses théories du complot parmi cette minorité vocale — que tout cela n’était qu’un canular, que ce n’était qu’une tentative des gouvernements d’exercer un contrôle sur les gens, que ce serait le vaccin qui les rendrait malades ou leur implanterait une puce G5, etc. Plus la pandémie continuait, plus ces sentiments croissaient, et le PPC a puisé dans la colère de ces opposant·e·s.

À la fin de l’été 2021, alors que le nombre d’infections COVID avait diminué, les libéraux de Trudeau ont probablement senti que les conservateurs d’O’Toole étaient encore faibles, donc, dans un pari pour regagner leur statut majoritaire aux Communes, le premier ministre a déclenché des élections anticipées. Cependant, il se pourrait aussi que les libéraux aient senti qu’une partie importante du soutien du PCC avait dérivé vers le PPC, rendant ce premier encore plus faible et le pari encore plus viable. Mais comme le montrent les résultats de cette élection éclair, ils avaient raison sur la dérive du soutien mais leur pari n’a pas fonctionné, car le parlement qui en a résulté était presque identique au précédent.

Canada Canada
44 → 2021 :: 20 sep 2021 — Présent     — Majoritaire Minoritaire  PLC  Majoritaire Majoritaire  PLC   NPD 
Sommaire Gouvernement Opposition Votes perdus
Parti Votes Sièges Parti Votes Sièges Parti Votes
# % % # # % % # # %
Parlement: 44   Majoritaire Minoritaire
Majorité=170  Maj.Ab.: -11  Maj.G.: -20
Population [2021]: 38,246,108
Éligible: 27,509,496  Particip.: 62.56%
Votes: 17,209,811  Perdus: 1,192,177
Sièges: 338   1 siège = 0.30%
↳ Sys.élec.:  SMU: 338  
↳ Sans opposition: 0 (0.00%)
Pluralité: Votes  PCC  Sièges  PLC 
Pluralité:  +202,436 (+1.19%)
Pluralité:  Sièges: -40 (-11.83%)
Position2: Votes  PLC  Sièges  PCC 
Candidatures: 2,010 (✓ 338)   m: 1,247 (✓ 235)   f: 760 (✓ 103)    x: 3 (✓ 0)
 PLC  337   PCC  336   BQ  78   NPD  336   PVC  252   IND  95   PPC  312   AUT  264  
 PLC 
 NPD 
5,537,638
3,022,328
32.51
17.74
47.04
7.40
159
25
 PCC 
 BQ 
 PVC 
 IND 
5,740,074
1,301,615
396,988
18,991
33.70
7.64
2.33
0.11
35.21
9.47
0.59
0.30
119
32
2
1
 IND 
 PPC 
 AUT 
 REJ 
 ABS 
53,837
840,993
121,779
175,568
10,299,685
0.32
4.94
1.18
1.02
——
Le système électoral a conduit le « mauvais gagnant » en tête du décompte des sièges.
 PLC  Rajinder (Raj) Saini a retiré sa candidature mais après la clôture des candidatures, donc il est resté inscrit comme candidat dans Kitchener Centre (ON).
 PLC  IND  Kevin Vuong a été élu dans Spadina—Fort York (ON) mais avait été retiré du ticket et a siégé comme député indépendant (votes reçus enregistrés ainsi).
 PCC  IND  La candidate dans Beaches—East (ON) avait été retirée du ticket. Votes reçus enregistrés comme indépendant.
 NPD  IND  Les candidats dans Cumberland—Colchester (NS) et Toronto—St. Paul's (ON) avaient été retirés du ticket. Votes reçus enregistrés comme indépendants.
 AUT  PLIB  59   MAV  29   PHC  25   RHIN  27   LBT  13   COMM  26   ML  36   PPIQ  10
 AUT  PPAC  10   BP  9   CAC  7   CENT  4   ANCC  4   PAT  2   QFC  2   PNC  1
 !!!  268 (79.29%)

En effet, en passant de 1,62% au niveau national en 2019 à 4,94% en 2021, les appuis pour le PPC avait augmenté de plus de 300%. Cependant, Bernier a fait encore pire cette fois dans son comté de Beauce, et le PCC l’a emporté dans les sept comtés où le PPC est arrivé deuxième. À part cela, le PPC a terminé troisième dans 17 comtés, quatrième dans 196, cinquième dans 78, et sixième dans 14. À première vue, cela pourrait suggérer que le PCC était insensible au partage des voix avec le PPC, mais était-ce vraiment le cas ?

Pour trouver la réponse :

  1. Considérons  PPC  le parti causant le partage des voix et  PCC  celui qui en est affecté.
  2. Écartons les 188 comtés où la personne élue :
    • avait une nette majorité (50%+1) et représentait ni  PPC  ni  PCC , ou
    • représentait  PCC  et n’a donc pas été affecté par le partage des voix,
    ce qui nous laisse 150 comtés.
  3. Transférons les votes reçus par  PPC  à  PCC  si ce dernier n’avait pas déjà gagné le comté.
  4. Recalculons les résultats dans chacun de ces 150 comtés pour trouver ceux où le parti victorieux aurait été différent.

Ainsi on peut constater qu’il y aurait eu 22 différences.

Sièges gagnés à cause du partage des voix    PLC  15    NPD  6    BQ  1    Sièges gagnés par le parti gâcheur   PPC  0
Comté Alternative PLC PCC BQ NPD PVC IND PPC    
Élection → 159 119 32 25 2 1 0
Détails
AB
 PCC  PPC  +1,479 (36.70%)
Randy Boissonnault +615 (33.69%)
 PLC   PCC  158 120              
AB
 PCC  PPC  +1,117 (43.14%)
Blake Desjarlais +1,500 (40.54%)
 NPD   PCC    121   24          
BC
 PCC  PPC  +909 (40.91%)
John Aldag +1,654 (39.21%)
 PLC   PCC  157 122              
BC
 PCC  PPC  +2,159 (31.97%)
Lisa Marie Barron +1,199 (28.83%)
 NPD   PCC    123   23          
BC
 PCC  PPC  +632 (40.60%)
Rachel Blaney +2,163 (39.55%)
 NPD   PCC    124   22          
BC
 PCC  PPC  +480 (43.86%)
Taylor Bachrach +2,408 (42.58%)
 NPD   PCC    125   21          
BC
 PCC  PPC  +946 (42.74%)
Dick Cannings +3,920 (41.32%)
 NPD   PCC    126   20          
NS
 PCC  PPC  +92 (39.50%)
Jaime Battiste +1,084 (39.24%)
 PLC   PCC  156 127              
ON
 PCC  PPC  +274 (45.84%)
Leah Taylor Roy +1,460 (45.24%)
 PLC   PCC  155 128              
ON
 PCC  PPC  +1,941 (41.58%)
Bryan May +1,990 (38.04%)
 PLC   PCC  154 129              
ON
 PCC  PPC  +2,404 (42.29%)
Valerie Bradford +947 (37.45%)
 PLC   PCC  153 130              
ON
 PCC  PPC  +3,113 (45.41%)
Tim Louis +577 (39.30%)
 PLC   PCC  152 131              
ON
 PCC  PPC  +374 (37.43%)
Arielle Kayabaga +3,035 (36.88%)
 PLC   PCC  151 132              
ON
 PCC  PPC  +2,418 (39.12%)
Vance Badawey +2,252 (35.01%)
 PLC   PCC  150 133              
ON
 PCC  PPC  +630 (36.46%)
Marc Serré +3,928 (35.18%)
 PLC   PCC  149 134              
ON
 PCC  PPC  +193 (39.16%)
Anthony Rota +3,301 (38.75%)
 PLC   PCC  148 135              
ON
 PCC  PPC  +1,676 (42.08%)
Terry Sheehan +247 (37.91%)
 PLC   PCC  147 136              
ON
 PCC  PPC  +809 (39.22%)
Chris Bittle +3,051 (37.83%)
 PLC   PCC  146 137              
ON
 PCC  PPC  +637 (35.86%)
Marcus Powlowski +1,984 (34.26%)
 PLC   PCC  145 138              
ON
 PCC  PPC  +1,798 (40.29%)
Charlie Angus +2,739 (35.09%)
 NPD   PCC    139   19          
ON
 PCC  PPC  +2,398 (36.03%)
Irek Kusmierczyk +669 (31.83%)
 PLC   PCC  144 140              
QC
 PCC  PPC  +1,032 (31.27%)
René Villemure +83 (29.49%)
 BQ   PCC    141 31            
Redistribution → 144 141 31 19 2 1 0

Cette fois, le PCC a perdu 22 sièges par le partage des voix avec le PPC, donc non, le PCC n’était pas insensible. Quinze de ces sièges sont allés aux libéraux, six au NPD, et un au Bloc Québécois. De plus, alors que les libéraux auraient probablement encore gagné, seuls trois sièges les auraient séparés des conservateurs.

Bien qu’il n’ait remporté aucun siège, le Parti populaire a fait du mal aux conservateurs en 2021. Jusqu’à ce que le PCC résolve son problème de pluralités excessives dans l’Ouest, il ne peut se permettre aucun autre facteur accablant. Voilà pourquoi Maxime Bernier était assurément un irritant pour les conservateurs — plus que ce que la classe bavarde nous laissait croire. Mais le retour de Donald Trump, avec ses tarifs douaniers et ses menaces d’annexion du Canada, a soudainement fait perdre les élections de 2025 aux conservateurs. Bernier n’était que cette mouche aga­çante dans la pièce comme Stevens l’avait été en 1935, sauf qu’on doute que cette mouche ne retournera au bercail ou y serait le bienvenu.

Il est notable que le nombre de sièges que les conservateurs auraient pu remporter en 2021 si Bernier ne leur avait pas siphonné des votes est, remarquablement, à peu près le nombre qu’ils ont remporté en 2025, lorsque le parti de Bernier a été anéanti lors d’une élection générale binaire jamais vue depuis 1958. Sauf que, au-delà du facteur Trump, cela s’est fait au prix d’une extension de leur tente vers la droite alors qu’ils doivent l’étendre vers le centre s’ils espèrent un jour former un gouvernement selon leurs propres conditions, non simplement à cause de la lassitude de l’électorat envers les libéraux au pouvoir, ce à quoi les Canadien·ne·s s’attendaient à leur réveil au Jour de l’An 2025. En effet, il semblerait qu’au Canada, l’élastique continue d’être plus extensible à gauche qu’à droite.



© 2005, 2025 :: PoliCan.ca (Maurice Y. Michaud)
Pub.: 22 mai 2023 18:00
Rev.: 22 mai 2025 06:34 (mais données présentées dynamiquement)